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Silver lining

40,00

Disponible à l’achat sur La Comete

Silver lining émerge de la pollution aux hydrocarbures dans Les Landes. La beauté toxique de ces fuites aux surfaces argentées envoûte, aveugle. S’installe alors une fascination étrange pour ce qui se rapproche davantage d’un phénomène anthropique qu’un phénomène naturel possible. Ainsi, le doute persiste : ces dépôts proviennent-ils des sols ou de nos usines ?
Empreint du drame Comus de John Milton, les récits se croisent pour entrevoir cette lumière subsister dans l’obscurité. Parmi les allégories se profile une quête intérieure déchirée entre lucidité et déraison pour se déjouer des apparences et de la corruption.

Peau diluée, polluée, lueurs du bord de l’eau.
Quel est le bon côté de cette beauté ?

 

Découvrez la fabrication longue et minutieuse du livre Silver lining ici

Every cloud has a silver lining

Cette citation de John Milton dans son drame poétique Comus parle de ce rayon de lumière qui, derrière un sombre nuage, fait briller ses contours tel de l’argent. C’est un message d’optimisme et de persévérance à prendre dans les moments où persiste le trouble, comme entrevoir la lumière subsister dans l’obscurité.

Silver lining pointe cette « bordure d’argent », métaphore des dépôts d’hydrocarbures apparus sur les eaux croupies de la forêt des Landes. Je tombai au bord de l’Eyre face à cette envoûtante substance, argentée et iridescente. Il s’agissait de fuites, de provenance méconnue : elles revêtaient des reflets pareils à ces éclaircies qui bordent les ombres du ciel.

Nombreuses sont les fuites d’hydrocarbures provenant des usines d’extraction proches et de leurs pipelines. Cependant, ces flaques peuvent être le résultat de migrations liquides venues des roches inférieures de la terre, se déposant en surface des sols. C’est ainsi que le doute s’installe : ces dépôts proviennent-ils des sols ou de nos usines ? Ce travail gravite autour de cette incertitude.

Dans son histoire, John Milton oppose deux personnages, la jeune fille perdue dans les bois à la conscience pure et Comus, dieu des festivités, séducteur tentant d’écarter la fille du bon chemin pour corrompre sa vertu. Dans ce hasard évident, le périple de la jeune fille miroite cette rencontre soudaine avec les hydrocarbures : une quête pour se déjouer des apparences.

Le projet explore cette beauté toxique invisibilisée pour questionner la place de l’humain et notre responsabilité face à ces évènements.

 

Disponible à l’achat sur La Comete

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